Hervé Gransart

Je crois t’avoir toujours aimée
Je crois ne penser qu’à toi
Quand il me faut lutter pour ne pas sombrer
C’est à toi que je m’accroche
Je ne laisse le soin à personne de la vivre
Il n’y a aucune procuration délivrée
Je préfère le voir de mes yeux
Te toucher de tous mes sens

Je voudrais que ce soit aussi simple
Un bonheur instantané dont on peut jouir
Un bonheur futile, où l’on se perd aisément
Ne prendre que ce dont on a envie

Tous les matins ne sont pas idéaux
Mais quand je suis porté
Quand une vague d’enthousiasme
Me soulève et m’entraîne dans sa farandole
Je vis ces moments comme le soleil
Qui caresse de ses rayons enjôleurs
Revigorants et enchanteurs
À ce moment, je suis imbattable

Pour rien au monde, je ne changerais
Pour rien au monde, je ne serais différent
Dans ces moments-là, je m’enivre
Dans ces moments-là, je suis ivre

J’en pleure de rage de te voir
J’en pleure de te savoir t’effilocher
Mais je ne veux plus y penser
Je ne veux croire qu’à ta beauté
Je ne veux croire qu’en toi
Il y a des bonheurs faciles
Des instants à déguster en gourmand
Profiter de tes atouts et tes offrandes
Te découvrir comme on déshabille une femme

Se laisser porter dans tes bras soyeux
S’abandonner et tout pardonner
Ne plus se mentir et s’oublier
Ne plus se faire violence, s’octroyer l’indulgence
Chavirer et enfin regarder devant soi
Eradiquer la crainte et l’anxiété
Croire en des jours meilleurs et salutaires
Savoir que tout appartient au domaine du possible
En être tellement sûr, que d’un seul coup
On abattrait les montagnes, tout seul
Convaincu de sa force et du cœur que l’on y met
Sûr d’être à jamais indestructible

Tu as beau être éphémère
Tu as beau être fugace
Je sais ta fulgurance
Je t’aime et t’espère